Sangha Ogol Ley autel du Mono : La communication avec l'au-delà se fait par le biais de sacrifices sur des autels. L’autel du Mono est une structure en banco située à la périphérie du village. Il est le gardien qui protège le monde habité des hommes contre les forces surnaturelles de la brousse sauvage. Si une épidémie telle que la rougeole sévit dans les régions alentour, alors c’est au Mono d’empêcher la maladie de pénétrer dans le village. Le rituel du Mono est lié aux célébrations du Gorou qui ont lieu en début d'année. Les garçons vierges du village se présentent tout d’abord au Wagem (autel des ancêtres) de leur Ginna respectif. La nuit venue, armés de crosses en bois (Domolo), ils rejoignent le Mono et allument un feu. Le son de leurs cris s’entend de loin. Sur place ils écrasent du riz et du mil, en font une pâte avec laquelle ils blanchissent le Mono. A son pied, ils préparent une grosse galette de mil qu’ils coupent en tranches. Chaque famille en recevra une part. Cette nuit, quand les jeunes sont occupés au Mono, les villageois ne s’aventurent pas hors de leur maison. Le rituel du Mono permet de purger le village de ses conflits et de balayer les discordes accumulées au cours de l’année. Le partage de la galette correspond à un élan de solidarité qui unit les habitants d’un même village et permet d’entamer la nouvelle année sous de bons auspices.



Sangha Ogol Ley 2007


Sangha Ogol Ley 2007



Sangha Ogol Ley Mono altar : Communication with the beyond is made through food and blood offerings on altars. The Mono altar is a mud structure situated at the village periphery. Its function is to guard and to protect the inhabited world of man against the supernatural forces of the bush. In case neighbouring regions are plagued by a contagious disease such as measles, the Mono is to stop it from entering the village. The Mono ritual is tied to the Gorou celebrations that are held early in the year. All virgin boys are to present themselves at the Wagem (ancestor altar) of their respective Ginna. When night comes, armed with wooden sticks (Domolo), they go and meet at the Mono and light a fire. The sound of their shouting can be heard from far. On the spot they grind rice and millet to a paste and whiten the altar with it. At its foot they prepare a big flat millet cake and slice it up into small pieces. Each family will receive its share. The adults will stay that night inside their homes. The object of the Mono ritual is to purge the village of all the conflicts that have been accumulating during the course of the year. The sharing of the millet cake is to be seen as a movement of solidarity that unifies all villagers and as a way to start the new year on a clean slate.